31 octobre 2024
Les activités agricoles françaises impactent et sont impactées par le climat et la biodiversité. L’agriculture représente 20% des émissions de gaz à effet de serre nationale. Il existe plusieurs gaz à effet de serre, comme le protoxyde d’azote N2O, le méthane CH4 et le dioxyde de carbone CO2. Le premier est essentiellement émis par la fertilisation minéral et organique, le deuxième par l’atelier d’élevage, et enfin le troisième par le travail du sol. Ils se redistribuent de la manière suivante en terme d’impact climatique national : 46% de CH4, 40% de N2O et 14% de CO2.
Les impacts des activités humaines dans le secteur agricole se ressentent de manière intensive et diverse. Pour exemple, l’année 2023 était marquée par une forte sécheresse et cette année par de fortes précipitations, rendant impossible le semis de plusieurs cultures et la non récolte d’autres. En moyenne, cela a engendré une baisse de rendement de 30%.
Ainsi, l’agriculture impacte directement son environnement. C’est pourquoi elle constitue également un levier d’action pour lutter contre le dérèglement climatique. Une approche holistique de la ferme, mettant la vie du sol au centre de son système, grâce à l’agriculture régénératrice, pourrait créer des systèmes résilients.
La vie du sol est au cœur des préoccupations de l’agriculture régénératrice. En effet, contrairement aux méthodes dites conventionnelles qui peuvent davantage épuiser les sols et les ressources, l'agriculture régénératrice met l'accent sur la restauration des sols, sur la biodiversité ainsi que sur la résilience des sols aux aléas climatiques.
Les leviers agricoles actionnables, s’inscrivant dans une démarche d’agriculture régénératrice, sont multiples :
Pour plus d’informations sur les piliers de l’agriculture régénératrice, lisez l’article suivant.
Dans l'imaginaire collectif, l'agriculture régénératrice a longtemps été associée à une baisse des rendements et à une diminution des bénéfices des agriculteurs. Néanmoins elles ont de multiples externalités positives pour l’agricultrice ou l’agriculteur, comme :
Améliorer la fertilité des sols :
En chiffre : D’après l’INRAE, dans 1g de sol, il y a environ 1 milliard de bactéries (dont 1 million d’espèces différentes) et 1 million de champignons (dont 1 millier d’espèces différentes).
Les pratiques agro-écologiques de réduction d’utilisation d’engrais minéraux de synthèse et de travail du sol impactent la fertilité des sols, en maintenant la vie biologique des sols. Pour exemple, un sol vivant est constitué de champignons mycorhiziens qui puisent dans le sol le phosphore bloqué, pour le rendre disponible aux végétaux, en échange de sucres de la sève élaborée. Ce fonctionnement est mutuellement bénéfique. Néanmoins l’activité des champignons peut être limitée par le travail du sol, car il détruit mécaniquement les hyphes mycorhiziens. L’utilisation de phosphore minéral peut également réduire l’activité microbienne. En effet, d’après Hervé Coves, ancien chercheur en mycologie, l’apport de 45 unités de phosphore diminue de moitié la population mycorhizienne. Dans le cas où le végétal accède à du phosphore assimilable épandu, le végétal n’actionne alors pas la symbiose avec les champignons mycorhiziens. Ainsi, les champignons n’ayant plus accès aux sucres par le fonctionnement symbiotique avec le végétal, ils meurent. Ainsi limiter le travail du sol et les engrais minéraux de synthèse agrade la vie biologique des sols et augmenter ainsi leur fertilité.
Diminuer l’érosion des sols :
En chiffre : L’érosion des sols touche deux tiers des terres arables dans le monde. Elle pourrait diminuer jusqu’à 90% grâce à la couverture des sols par les cultures intermédiaires, selon l’Université de l’Ohio.
Couvrir les sols agricoles entre deux cultures principales permet de limiter leur érosion. Une terre nue, sans végétal, est sensible aux vents, pluies ou ruissellements des eaux. Des particules de sols agricoles peuvent être charriées dans les eaux. Ce phénomène est ainsi une source de déstockage de carbone et de perte de fertilité des sols. Le couvert végétal permet donc de se protéger du déstockage, en plus de lui aussi stocker du carbone.
Les infrastructures agro-écologiques (haies, bosquets, bande herbée, etc.) constituent également des freins à l’érosion (par le vent ou la pluie) et au ruissellement et améliorent ainsi la fertilité et la structure des sols.
Augmenter la rétention d’eau :
En chiffre : Le programme BAG’AGES, coordonné par INRAE, a montré que la capacité d’infiltration est de 2 à 8 fois plus élevée et plus stable dans le temps en travail du sol simplifié que en labourant. L’introduction de cultures intermédiaires quant à elle réduit le drainage, en moyenne, de 30 mm.
La diminution du travail du sol et des terres nues constituent une solution. Après labour les sols sont nus, car les résidus de végétaux sont enfouis. Une croute de battance peut se former à la surface du sol et empêche l’eau et l’air de s’infiltrer dans le profil. La battance se forme par l'action de la pluie sur les sols travaillés, limoneux et pauvres en matière organique. Cela accentue les effets de la sécheresse et nuit au développement du végétal. Cela accentue également le phénomène de minéralisation du sol. Ainsi les phénomènes d’érosion et de minéralisation entrainent une diminution du taux de matière organique des sols travaillés. Les effets négatifs de cette faible capacité d'absorption sont un réchauffement accru de la surface, une diminution de l'humidité du sol et un besoin accru d'irrigation.
Diminuer les charges :
En chiffre : D’après le Boston Consulting Group (BCG), cabinet de conseil en stratégie d’entreprise, l’agriculture régénératrice peut augmenter les bénéfices des exploitations jusqu'à 60 % par rapport à l'agriculture conventionnelle en système céréaliers.
Le BCG explique dans son rapport de mars 2023 sur l’agriculture régénératrice en Allemagne que les marges des exploitations peuvent être plus élevées en diminuant les charges. Cela s’explique par une diminution des coûts en intrants. Par exemple, la quantité d’engrais minéraux de synthèse peut être diminuée en implantant des légumineuses. Les dépenses liées à l’utilisation de produits phytosanitaires peuvent également diminuer dans le cas d’une transition vers l’agriculture biologique.
Gagner en résilience du système agricole :
La transition vers l'agriculture régénératrice peut également apporter d'autres avantages comme des rendements plus élevés grâce à une plus grande résilience en cas d'événements climatiques extrêmes et, enfin, une augmentation de la valeur des terres grâce à des sols plus sains. En outre, les changements de pratiques régénératrices permettent de diversifier ses sources de financements grâce aux crédits carbone. Pour en apprendre plus à ce sujet, contactez ReSoil. Enfin, la diversité génétique des cultures est un facteur clé pour maintenir la résistance aux maladies et ravageurs.
Les industries agroalimentaires ont plusieurs intérêts à favoriser l’agriculture régénératrice de leurs fournisseurs : la sauvegarde de leurs approvisionnements actuels et futurs, ainsi que garantir leur réputation.
Assurer sa chaîne d’approvisionnement :
En chiffre : Les industries agroalimentaires peuvent réduire les risques de leur chaîne d'approvisionnement jusqu'à 50 % les années marquées par des chocs d'approvisionnement induits par les conditions météorologiques (sécheresses ou pluies excessives) grâce aux pratiques de l’agriculture régénératrice de leurs fournisseurs.
La « révolution verte » d’après la seconde guerre mondiale, a permis aux rendements agricoles d’augmenter fortement au cours de la seconde moitié du XXe siècle. En France, les rendements annuels en blé ont presque septuplé, en passant environ d'une moyenne de 10q/ha en 1950 à 70q/ha dans les dernières années. Cette augmentation s’explique par l’utilisation massive d’engrais de synthèse, de produits phytopharmaceutiques, de la mécanisation et de la sélection variétale. Cependant, depuis le début des années 2000, les effets du changement climatique (ex : sécheresse de 2023 ou forte humidité de 2024) ont considérablement ralenti ces progrès, entraînant des fluctuations plus importantes des rendements annuels.
Ces changements sont susceptibles d'avoir un double impact sur les entreprises alimentaires. Tout d'abord, la baisse des rendements agricoles pourrait réduire l'accès des entreprises aux cultures dont elles ont besoin comme intrants pour les aliments qu'elles produisent, ce qui mettrait en péril leurs activités et leurs volumes de production. Deuxièmement, le prix que les entreprises alimentaires doivent payer pour ces cultures augmentera, en particulier au cours des années marquées par de faibles rendements.
L'augmentation de la résilience de la production alimentaire nationale contribue également à renforcer la sécurité alimentaire mondiale et l'accès aux denrées alimentaires en réduisant la pression sur les marchés mondiaux des produits alimentaires de base pendant les années de perturbations climatiques. Les analyses du BCG montrent que les pratiques régénératrices, en particulier le semis direct et les cultures de couverture, peuvent réduire les pertes de rendement jusqu'à 50 % les années où les conditions météorologiques sont sévères. En 2018, lorsque les rendements ont chuté de 16 %, les entreprises alimentaires ont dû faire face à des augmentations de coûts d'environ 20 %. Les pratiques d'agriculture régénératrice peuvent limiter ces augmentations à environ 10 %. Une plus grande stabilité des prix signifie moins de pression financière sur les consommateurs, en particulier en période de forte inflation.
Verrouiller sa clientèle :
En chiffre : Plusieurs acteurs clés, comme Nestlé, Danone et Kraft Heinz, se sont déjà fixé pour objectif de réduire de 50 % leurs émissions du scop 3 d'ici à 2030 et d'atteindre le niveau zéro d'ici à 2050.
Les entreprises de la chaîne de valeur alimentaire peuvent aspirer à atteindre trois niveaux d'alignement sur l'agriculture régénératrice :
Quelques exemples :
En septembre 2019 né la coalition One Planet Business for Biodiversity (OP2B) de 19 entreprises, dont McCain, Danone, Unilever, Mondelez, Nestlé, L’oréal ou Ikea. Cette coalition internationale intersectorielle d'entreprises cherche à agir sur la biodiversité, en particulier grâce à l'agriculture. La coalition est déterminée à conduire un changement systémique transformationnel et à catalyser l'action pour protéger et restaurer la biodiversité cultivée et naturelle au sein des chaînes de valeur, à engager les décideurs institutionnels et financiers, et à développer et promouvoir des recommandations politiques pour le cadre de la COP15 de la Convention de la Diversité Biologique de 2021. Les actions s'articulent autour de trois piliers : l'intensification des pratiques agricoles régénératrices ; l'amélioration de la biodiversité cultivée et des régimes alimentaires par le biais de portefeuilles de produits ; et l'élimination de la déforestation et l'amélioration de la gestion, de la restauration et de la protection des écosystèmes naturels de grande valeur.
Danone a investi plus de 40 millions d’euros depuis 2016 dans la transition agricole en France et se fixe pour objectif que 100% de ses agriculteurs partenaires français soient engagés dans la transition vers l’agriculture régénératrice d’ici 2025.
Le groupe Bel déclare que 100% du lait et des pommes fraiches utilisés dans les produits Bel seront issus de l’agriculture régénératrice d’ici 2030. Cela sera étendu d’ici 2035 à l’ensemble des matières premières clés.
Dans le cadre de la démarche FLAG de SBTi, les ambitions de Tereos en matière de décarbonation s’étendent aux activités agricoles (toutes cultures confondues) qui représentent 47% des émissions totales du Groupe. Une première phase consiste à réduire ces émissions de GES de 36% d'ici 2033 (par rapport à 2023). L’ambition affichée par Tereos est de déployer les pratiques de l’agriculture régénératrice sur 20% des surfaces betteraves de ses coopérateurs d’ici 9 ans.
D'ici 2030, McCain s'engage à étendre la mise en place de pratiques agricoles de régénération à 100% des surfaces de pommes de terre plantées pour McCain, soit près de 150 000 hectares dans le monde. L’objectif est de réduire de 25 % les émissions de CO2 par tonne provenant de la culture, du stockage et du transport des pommes de terre d'ici à 2030.
Néanmoins, bien que certains industriels agro-alimentaires poussent à l’agriculture régénératrice, encore faut il que le consommateur y soit réellement sensible lors de son acte d’achat. En effet, il peut exister une différence entre les souhaits et valeurs des consommateurs et leurs dépenses réelles. Au niveau mondial, les consommateurs ne dépensent actuellement que 5 milliards de dollars pour des alternatives alimentaires plus respectueuses, contre 2 milliards de dollars pour les aliments conventionnels. Néanmoins, les alternatives vertes connaissent une croissance annuelle de 22 %, contre seulement 6 % pour l'alimentation conventionnelle.
Avantages financiers :
En chiffre : Selon le rapport de BCG de mars 2023, les leaders de l'alimentation durable en Europe occidentale empruntent de l'argent à des taux inférieurs de 72 points de base, en moyenne, à ceux des autres entreprises.
Les entreprises agro-alimentaires peuvent accéder plus facilement à des capitaux moins onéreux, si leurs fournisseurs mettent en place des pratiques régénératrices.
Réduction de scop 3 de son empreinte carbone :
Lorsque les agriculteurs fournisseurs de l’industrie agroalimentaire diminuent leur empreinte carbone en mettant en place des leviers de l’agriculture régénératrice, l’industriel diminue le scop 3 de son empreinte carbone. Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article suivant.
Les pratiques de l’agriculture régénératrice ont également des externalités positives pour les citoyens d’un point de vue qualité de vie et biodiversité.
Agrader la qualité de l’eau :
En chiffre : Selon le Ministère de la transition écologique, en 2020, 68 % de la surface agricole utile nationale sont considérés comme des zones vulnérables, soit 19 millions d’hectares. Elles représentent des territoires où la pollution des eaux par le rejet de nitrates d'origine agricole menace à court terme la qualité des milieux aquatiques et l'alimentation en eau potable.
Plusieurs leviers régénératifs permettent de limiter la dégradation de la qualité de l’eau. Réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques limite la présente de substances actives persistantes dans les sols et l’eau. De même, l’implantation de couvert végétaux permet d’éviter les fuites de nitrates dans les eaux, provenant des engrais minéraux ou organiques. Enfin, les fertilisants organiques libèrent progressivement des éléments nutritifs lors de la minéralisation et ainsi restreignent les pertes d’azote par lixiviation. Ainsi, les pratiques régénératrices préservent la biodiversité aquatique et la santé humaine.
Préservation de la qualité de l’air :
En chiffre : D’après Santé Publique France, 47 000 décès sont dues aux particules fines et représentent la 3e cause de mortalité en France. 94% des émissions de NH3 étaient issues de l’agriculture en 2022.
Les légumineuses sont des végétaux qui restituent de l’azote à la culture suivante en fixant l’azote atmosphérique grâce à une symbiose avec la bactérie Rhizobium du sol. Introduite dans la rotation culturale, la légumineuse permet de limiter l’utilisation d’engrais minéraux de synthèse. Cela diminue ainsi les émissions d’ammoniac (NH3), polluants atmosphériques et précurseurs de particules fines, et agrade la qualité de l’air.
Maintien de la biodiversité :
En chiffre : D’après Olivier Hamant, chercheur à l’INRAE, 80% des insectes ont disparu en 30 ans.
La diversification de la rotation culturale et l’implantation de couverts permet d’enrichir la biodiversité du système agricole. Pour exemple, les espèces d’un couvert végétal peuvent être mellifères ; c’est le cas de la phacélie. Ainsi, au moment de la floraison ces plantes sont particulièrement recherchées par les pollinisateurs, car elles produisent du nectar et du pollen en quantité et qualité. Elles permettent ainsi d’entretenir la biodiversité sur la ferme. Par ailleurs, les produits phytosanitaires entrainent des pertes de biodiversité végétale au sein et en bordure des parcelles mais aussi dans les milieux aquatiques. Dans le cas de la faune du sol, les insecticides peuvent être plus toxiques que les herbicides et particulièrement pour les vers de terre et arthropodes du sol. Les fongicides le sont encore plus. Ainsi une diminution de ces produits permet de maintenir la biodiversité environnante. En outre, la diversité d’infrastructures agro-écologiques sur une exploitation s’accompagne d’une richesse spécifique : espèces volantes, nageuses, bondissantes (et bien d’autres) coexistent. Elles constituent également des corridors écologiques interconnectant les habitats.
Exploiter moins de ressources non renouvelables :
Le phosphore minéral utilisé comme intrant est issu de ressource non renouvelable. En effet, il est extrait de phosphatière. Valoriser la vie biologique naturelle des sols en développant les champignons mycorhiziens ou en épandant du digestat riche en phosphore limiterait l’extraction de phosphore de manière non renouvelable.
Palier le dérèglement climatique :
En chiffre : D’après l’initiative 4 pour 1000, le potentiel additionnel de carbone séquestrable dans les sols agricoles est de 21 millions de tonnes de carbone.
Les pratiques agricoles régénératrices permettent de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et de stocker davantage de carbone dans les sols. Les sols agricoles constituent des puits de carbone en absorbant le carbone de l’atmosphère et en le séquestrant en matière organique stable, participant ainsi à la lutte contre le changement climatique. Les sols agricoles peuvent stocker jusqu’à 50 tC/ha et les prairies jusqu’à 80 tC/ha, selon la fondation pour la recherche sur la biodiversité.
Cette diversité d’externalités positives peuvent être suivies via les indicateurs de co-bénéfice de la méthode Grandes cultures du Label bas carbone et du travail de ReSoil. Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à nous contacter.
Le BCG estime que les avantages écologiques, liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et leurs effets sur l'eau, s'élèveraient à 8,5 milliards d'euros par an rien qu'en Allemagne. Plus de 80 % des avantages socio-écologiques quantifiés de l'agriculture régénératrice, représentant environ 6,5 milliards d'euros par an, proviennent de la mise en place des pratiques régénératrices sur 10 millions d'hectares de terres cultivées en Allemagne. Les 20 % restants, soit environ 2 milliards d'euros par an, proviennent de l’adoption des pratiques régénératrices sur les 3,3 millions d'hectares de prairies du pays.
L’agriculture régénératrice apporte de nombreuses externalités positives à l’échelle de la ferme, de la filière agroalimentaire et de la société de manière générale. Néanmoins, toutes les exploitations ne mettent pas en place ces pratiques, car il existe de nombreux freins, individuels comme collectifs.
ReSoil accompagne les agricultrices et agriculteurs d’un point de vue financer (prime filière, MAEC, crédits carbone), technique (leviers les plus impactant d’un point de vue carbone) et administratif (en déposant les dossiers de subvention auprès du Label bas-carbone). Pour en savoir plus sur nos activités et comment en bénéficier, contactez-nous.
L’agriculture régénératrice est basée sur une approche systémique de la ferme, où la vie du sol y occupe une place principale. Elle pourrait assurer la sécurité alimentaire, la préservation des écosystèmes et l’attractivité du métier de paysanne et de paysan. Pour autant elle n’est pas majoritaire (3% des fermes en grandes cultures mettent en place l’agriculture de conservation), car il existe une diversité de freins à sa mise en application : manque d’accompagnement technique, non valorisation financière et réglementaire, processus long de changement de pratique, non accompagnement psychologique. Au même titre que l’agriculture régénératrice se réfléchit à l’échelle systémique de la ferme, son application pérenne ne peut qu’être envisagée à l’échelle de toute la filière agro-alimentaire :