Quel est le prix d’un crédit carbone du Label bas-carbone ?

31 janvier 2024

par
Luc

Reprenons la définition d’un crédit carbone : un crédit carbone est une unité de mesure qui correspond à la réduction ou à la capture d'une tonne de dioxyde de carbone (CO2) ou d'un autre gaz à effet de serre équivalent. Après avoir mesuré leurs émissions de gaz à effet de serre et mis en place des actions pour les réduire, les entreprises, collectivités ou particuliers peuvent acheter des crédits carbone pour contribuer à la neutralité carbone planétaire. L’achat de crédit carbone se fait dans le cadre d’une contribution carbone volontaire.

Mais alors si comme sa définition l’indique un crédit carbone correspond à 1 tonne de dioxyde de carbone stockée dans les sols ou non émise : pourquoi existe-t-il des différences de prix entre les crédits carbones ?

I. Des prix très variables selon la robustesse des standards

Un rappel : les crédits carbones financent des projets de stockage et/ou réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Pour certifier l'impact des projets financés par la génération de crédits carbone, des organismes nationaux ou internationaux, publics ou privés, développent des méthodes de calcul qui s’insèrent dans un cadre de certification. La robustesse des méthodes de calcul et du cadre de certification - et donc la crédibilité du certificateur - est clé pour s’assurer de cet impact. Les certificateurs peuvent être privés, comme Verra ou Gold Standard, ou publics comme le Label bas-carbone en France.

Comme le montre ce graphique ci-dessous tiré de l’état des lieux de la compensation carbone en 2022 en France par Info Compensation Carbone, selon les standards le prix d’un crédit carbone varie fortement. Ainsi le prix moyen d’un crédit carbone du Label bas-carbone est 7 fois supérieur à celui du standard Clean Development Mechanism développé par l’ONU. Il est 5 à 6 fois supérieur à Gold Standard ou Verra, les deux principaux standards au niveau mondial.

Prix moyen du crédit carbone par standard de certification – Source : Info Compensation Carbone – Données 2022
Prix moyen du crédit carbone par standard de certification – Source : Info Compensation Carbone – Données 2022

Il existe 6 critères pour évaluer la qualité du standard de certification :

  1. L’additionnalité
  2. La vérifiabilité
  3. La mesurabilité
  4. La permanence
  5. L'unicité
  6. La prise en compte des co-bénéfices socio-environnementaux

Ainsi plus un standard est considéré robuste sur chacune de ces 6 dimensions plus les crédits carbone certifiés par ce standard seront considérés comme « premium » ou « de qualité » et plus les acheteurs seront prêts à payer un prix élevé.

Dans un précédent article, nous avions expliqué en détail pourquoi le Label bas-carbone était jugé bien plus robuste scientifiquement que les autres standards de certification listés ci-dessus. Pour Verra, les failles méthodologiques de ce standard ont été mises en lumière dans de nombreux scandales de crédits carbone fantômes.

Pour résumer en quelques mots, le Label bas-carbone est jugé plus robuste que ces 3 autres standards notamment en raison d’une meilleur mesurabilité et vérifiabilité des crédits générés ainsi qu’une prise en compte quantifiée des co-bénéfices environnementaux (par exemple la qualité de l’air, eau, les pesticides ou encore l’érosion des sols sont des indicateurs suivis dans la méthode Grandes Cultures du Label bas-carbone).

II. Au-delà du standard de certification, le prix d’un crédit carbone dépend de plusieurs facteurs

Comme le montre le schéma ci-dessous, au-delà du type de certification le prix d’un crédit carbone dépend de multiples autres facteurs.

Quel est le prix d'un crédit carbone ? - Source : ReSoil
Comment définir le prix d'un crédit carbone - Source : ReSoil

Prix minimum d’un crédit carbone

Tout d’abord, rappelons nous que le principe de l'additionnalité financière stipule que sans le financement via la vente de crédits carbone, le projet n’aurait pas pu se faire et les tonnes de GES réduites (évitées ou séquestrées) ne l’auraient pas été.

Ainsi le prix minimum d’un crédit carbone doit permettre la viabilité économique de ce projet.

Autrement dit le prix minimum d’un crédit carbone =

Investissements (machines, terrain, infrastructures)

+ Coûts opérationnels du projet (opérations, salaires, suivi d’activités, consommables mais aussi le manque à gagner lié aux évolutions de pratiques d'un projet - par exemple dans un projet agricole en général les légumineuses ont une marge brute plus faible que celle du blé ~25% pour le pois vs. le blé tendre dans ce document de la chambre d'agriculture de Mayenne. Ainsi d'un point de vue purement économique pour un agriculteur introduire des légumineuses dans sa rotation à en réduisant ses surfaces de céréales va réduire la marge de son exploitation

+ Coûts de la certification (réalisation du diagnostic carbone, montage administratif du dossier et suivi de celui-ci, audit de vérification)

- Autres revenus (ventes d’autres produits ou services au-delà des crédits carbone, valorisation de co-produits et autres subventions existantes)

Le tout divisé par le nombre total de crédits carbone générés sur la durée de vie du projet.

D’autres facteurs clés influencent le prix d’un crédit carbone


Tout d’abord il y a les facteurs intrinsèques au projet :

  • La certification : Label bas-carbone, Gold Standard, Verra etc.. ;
  • La zone géographique : Celle-ci influençant à la fois les coûts du projet mais aussi la volonté de payer d’un potentiel acheteur. Par exemple, de nombreuses entreprises sont prêtes à payer plus cher des projets à proximité de leur lieu d’activité, le côté local du projet étant un élément qu’elles valorisent dans le prix d’achat du crédit carbone ;
  • La typologie de projet : Nous en reparlerons plus tard dans l’article mais entre un projet agricole et un projet d’énergie renouvelable le prix diffère notamment car le projet d’énergie propre (installation de panneau photovoltaïque) permet de générer une source de revenus additionnels (production d’énergie) ;
  • Les co-bénéfices socio-environnementaux du projet : Au-delà de l’aspect carbone, un projet qui présentera des aspects positifs pour l’environnement (par exemple réduction des pesticides, amélioration de la qualité de l’eau) sera mieux valorisé par les acheteurs potentiels ;
  • Crédit carbone de séquestration vs. d’évitement : Mais les entreprises ont tendance à mieux valoriser les crédits carbone de séquestration vs. ceux d’évitement. Par exemple, le référentiel Net Zero Initiative de Carbone 4 distingue clairement les émissions évitées (pilier B), des émissions négatives correspondant à l’augmentation des puits de carbone (pilier C). De même, l'initiative SBTi (Science-Based Target Initiative), qui permet aux entreprises de se fixer des objectifs climat basés sur la science pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d'ici 2050, différencie les crédits de séquestration carbone, utilisés dans un objectif de neutralité carbone, des crédits d'émissions évitées, qui sont encouragés mais non-utilisés dans le calcul de neutralité carbone d'une entreprise ;
  • Crédit carbone ex-ante ou ex-post : Un crédit carbone est dit ex-ante lorsqu’il est délivré avant même que les réductions d’émissions (évitement ou stockage) aient bien eu lieu. À l’inverse, il est qualifié d’ex-post lorsque les réductions (évitement ou stockage) d’émissions ont bien été réalisées et mesurées.

Et les facteurs externes au projet :

  • La loi de l’offre et de la demande : Selon les périodes de l’année ou les années le nombre d’entreprises acheteuses et de projet disponibles peut fluctuer. Ce marché carbone volontaire n’est pas un marché côté, les transactions se font de gré à gré, mais celui-ci reste tout de même soumis à la loi de l’offre et de la demande ;
  • Volume de crédits achetés : Certaines entreprises demandent des rabais sur le prix du crédit carbone en contrepartie de l’achat d’un volume important de crédits ;
  • Nombre d’intermédiaires et commissions de chacun : Dans la grande majorité des cas, les porteurs de projet se font accompagner pour estimer le potentiel de crédits carbone de leur projet, faire certifier ces crédits carbone par un standard et vendre les crédits. Ainsi, plus il y a d’intermédiaires qui prennent une commission sur ce projet plus le prix du crédit est élevé et moins la part du crédit reversé au porteur de projet est importante. Qui plus est, certains intermédiaires peuvent, en plus de prendre une commission sur le prix du crédit carbone, facturer d’autres coûts au porteur du projet, comme le coût du diagnostic carbone (calcul du potentiel de crédits carbone), les coûts administratifs ou encore les coûts d'audit. Cela ne se reflète donc pas forcément dans le prix du crédit carbone mais impacte la viabilité économique du projet.

Ainsi nous l’avons vu le prix d’un crédit carbone pour un projet donné dépend :

  • d’un prix minimum du crédit carbone (sans marge) pour permettre la viabilité économique du projet ;
  • de facteurs internes au projet plus ou moins valorisés par l’acheteur ;
  • de facteurs externes au projet notamment l’influence du marché.

III. Prix moyen du crédit carbone du Label bas-carbone en France

En France, le Label bas-carbone (LBC), créé par le Ministère de la Transition Ecologique en 2018, est le premier cadre de certification et de labellisation national de projets carbone sur le territoire français. Il s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), à savoir la feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050 en limitant le réchauffement climatique en dessous de 2°C, afin de se conformer à l'Accord de Paris signé lors de la COP21 en 2015.

Depuis quelques années, Info Compensation Carbone, la plateforme d’information en ligne sur la compensation / contribution carbone volontaire, soutenue par l'ADEME, publie un état des lieux de celle-ci en interrogeant des opérateurs vendant des crédits carbone.

Entre 2020 et 2022, le prix moyen d’un crédit carbone du Label bas-carbone a augmenté de 20% passant de 27,4€ à 32,9€. En 2021, ce prix était de 31,8€.

L’achat d’un crédit carbone Label bas-carbone est soumis à la TVA

Tous les montants indiqués ci-dessus sont en euros hors taxes.  Mais une TVA de 20% s’applique bien sur l’achat des crédits carbone. Dans la majorité des cas ce sont les opérateurs qui vendent les crédits carbone qui collectent la TVA et la reversent à l’Etat.

Plusieurs raisons peuvent expliquer l’augmentation du prix moyen d’un crédit carbone issus du Label bas-carbone entre 2020 et 2022. Parmi elles ont peu citer :

  1. L’augmentation des coûts de développement des projets (inflation) qui tire le prix minimum du projet ;
  2. L’évolution du mix de projet vendus au sein du Label bas-carbone vers des projets à prix minimum plus élevé car nécessitant plus d’investissement ;
  3. L’augmentation de la demande côté entreprise pour des crédits carbone de qualité qui tire les prix vers le haut (facteur externe).

IV. Pourquoi un crédit carbone agricole est-il plus cher qu'un crédit carbone forestier ?

Toujours d’après l’état des lieux d’Info Compensation Carbone, dans le cadre du Label bas-carbone, le prix moyen d’un crédit carbone forestier (méthode Boisement ou Reboisement) oscillait entre 30 et 35€ en 2021-2022. Tandis que le prix moyen d’un crédit carbone agricole (méthode Grandes Cultures et CarbonAgri) se situait plutôt entre 40 et 50€ en 2021-2022.

Ainsi, et contrairement à ce que pensent certains acheteurs, le prix d’un crédit carbone agricole n’est pas 2 fois plus cher qu’un crédit carbone forestier. Toutefois, il reste dans la plupart des cas plus élevé. Comment expliquer cet écart de prix sachant qu’il s’agit du même standard et de la même zone géographique ?

La première explication réside dans le fait que le prix minimum du crédit carbone pour assurer la viabilité du projet est supérieur pour les projets agricoles vs. les projets forestiers. Et cela pour 2 raisons :

  1. Des investissements plus élevés rapportés au nombre de crédits carbone générés ;
  2. Des coûts de certifications plus élevés rapportés au nombre de crédits carbone générés.

Des investissements plus élevés


En effet, la mise en place de pratiques d’agriculture régénératrice sur une exploitation favorisant le stockage du carbone dans les sols agricoles et la réduction d’émissions de gaz à effet de serre sur l’exploitation implique d’investir dans des machines agricoles spécifiques telles que :

  • Un semoir de semis direct à disque ou à dent pour arrêter le travail du sol ou semer des cultures dans un couvert végétal permanent (le prix d’un semoir neuf à disque pouvant aller jusqu’à 120 000€ en fonction de la technologie et des options) ;
  • Une trémie pour permettre de localiser l’engrais au semis (et ainsi réduire les besoins en engrais azotés) et par conséquent les émissions liées à la fertilisation des cultures ;
  • Un pendillard avec patins permettant de réduire les émissions liées à la volatilisation de l’azote lors d’épandage d’engrais organiques liquides (digestat, lisier).

Un coût de certification plus élevé


Un coût de diagnostic carbone plus élevé

Pour faire labelliser un projet agricole avec la méthode Grandes Cultures du Label bas-carbone, il faut réaliser ce qu’on appelle le diagnostic carbone de la ferme. Il s'agit d'une comparaison entre une situation de référence basée sur les pratiques agricoles des 3 années précédentes et les pratiques agricoles du scénario projet d’une durée de 5 ans. La différence de pratiques agricoles entre le scénario projet et celui de référence donne le potentiel de crédits carbone du projet. Ce potentiel est calculé en se basant sur des données d’entrées et 45 pages de formules détaillées dans la Méthode Grandes Cultures et validées par différents contributeurs scientifiques tels que L’ADEME, l’INRAE, Arvalis Institut du Végétal et les interprofessions agricoles. Etant donné la complexité des formules, les développeurs de projet doivent utiliser un logiciel de diagnostic carbone certifié conforme à la méthode. Or ceux-ci sont payants et le coût d’une licence annuelle moyen étant de 200€ HT/an, cela coûte ~1000€ sur la durée du projet agricole (5 ans).

A contrario les méthodes de calcul de projets forestiers étant plus simples, ceux-ci ne nécessitent pas de passer par des logiciels de diagnostic carbone payants.

Un coût d’audit plus élevé

Les projets agricoles du Label bas-carbone (méthode Grandes Cultures et CarbonAgri) sont d’une durée de 5 ans tandis que les projets forestiers (méthode Boisement et Reboisement) sont d’une durée de 30 ans. Or pour ces deux types de projet, il est spécifié dans les méthodes respectives qu’un audit devra avoir lieu au bout de 5 ans. Ainsi le nombre d’audit est similaire entre un projet agricole et un projet forestier alors que la durée d’un projet forestier est 6 fois plus longue et en général le nombre de crédits carbone généré est supérieur pour un projet forestier. Qui plus est étant donné la granularité supérieure des informations à vérifier pour les projets agricoles, le coût de l’audit (~1000-1500€) semble être légèrement supérieur à celui d’un audit pour un projet forestier.

Enfin la deuxième explication réside dans le fait que les crédits carbones générés par les projets agricoles du Label bas-carbone sont des crédits dit ex-post tandis que ceux des projets forestiers sont des crédits carbone ex-ante.

Cela signifie que les crédits générés par un projet agricole certifié par le Label bas-carbone ont été vérifiés et correspondent effectivement à des réductions d’émissions (stockage ou évitement) qui ont effectivement eu lieu. Or pour les projets forestiers, les crédits associés à la plantation d’un arbre sont délivrés avant même que l’arbre n’ait poussé (pour rappel la durée d’un projet forestier au sein du Label bas-carbone dure 30 ans) cela pouvant poser un problème de décalage temporel entre l’entreprise qui annonce à un instant N avoir acheté X crédits carbone alors qu’en réalité ces X tonnes de CO2 correspondantes seront absorbées par l’arbre sur la période de N+30 ans. Cela est notamment préjudiciable si l’entreprise ayant acheté les crédits carbone agit dans une logique de « compensation carbone » se disant qu’elle compense ses émissions annuelles de l’année N par ce projet forestier, car en réalité les émissions de l’entreprise continueront à alimenter le réchauffement planétaire pendant 30 ans le temps que le projet forestier financé absorbe effectivement les émissions annuelles de l’année N.

Dans son guide sur la compensation volontaire l’ADEME, en page 11, recommande : « d’une manière générale, il est préférable d’acheter des crédits carbone ex-post ».

V. Distinguer prix de vente final du crédit carbone agricole et la part reversée au porteur de projet

Jusqu’à présent dans cet article nous avons toujours parlé du prix de vente final d’un crédit carbone à un acheteur (en euros hors taxes).

Toutefois il est primordial de faire la distinction entre le prix de vente final d’un crédit carbone et le montant de rémunération par crédit carbone du porteur de projet.

Cela peut être résumé par l’équation suivante :

Prix de vente final du crédit carbone = Rémunération du porteur de projet par crédit carbone + rémunération des intermédiaires (développeur de projet, certificateur, mandataire, place de marché de crédits carbone, broker)

Ainsi, plus il existe d’intermédiaires entre le porteur de projet (e.g. le propriétaire du terrain forestier, l’agriculteur) et l’acheteur moins la part du crédit reversé au porteur de projet sera importante.

Au niveau mondial, de nombreux intermédiaires ne communiquent pas sur les commissions prises mais il est estimé que les porteurs de projet ne touchent que 50 à 60% du prix de vente final du crédit carbone.

En France, pour les projets agricoles il peut y avoir jusqu’à 3 intermédiaires entre l’agriculteur et l’entreprise :

  1. La structure agricole qui réalise le diagnostic carbone et le suivi terrain du projet ;
  2. Le mandataire qui gère la partie administrative du projet auprès du Label bas-carbone et l’audit avec le tiers indépendant en charge de celui-ci ;
  3. La place de marché en charge de la vente des crédits aux entreprises

Ainsi dans ce cas l’agriculteur ne touchera que ~60 à 65% du prix de vente final du crédit. Qui plus est certaines structures agricoles lui factureront un reste à charge pour le diagnostic carbone entre 200 et 400€.

Enfin pour pour répondre à la question initiale de cet article. En 2023, d'après nos observations, le prix d'un crédit carbone agricole certifié Label bas-carbone (donc en France) était situé entre 40 et 65€ HT.

Chez ReSoil selon le projet agricole et le coût des leviers bas-carbone engagés sur la ferme, et les co-bénéfices environnementaux (qualité de l'eau, de l'air, biodiversité) le prix de vente du crédit carbone à l'entreprise partenaire se situe entre 45 et 60€ HT.

Ce prix permet de couvrir le coût de la transition de la ferme et de valoriser les services environnementaux rendus par ces agriculteurs qui, au travers de leurs pratiques, contribuent à maintenir et à restaurer les services écosystémiques rendus par la nature et dont bénéficie toute la société.

VI. La mission de ReSoil : financer la transition agricole en maximisant la part reversée aux agriculteurs pour leur projet bas-carbone

"Favoriser la transition vers une agriculture durable pour la planète, viable pour les agriculteurs et comprise par tous" c’est la mission de ReSoil.

Nous avons créé ReSoil en 2022 pour :

  • Permettre aux agriculteurs d’être rémunérés pour les changements de pratiques agricoles vertueuses pour l’environnement qu’ils mettent en place sur leur exploitation ;
  • Réduire le nombre d’intermédiaires entre l’agriculteur et l’entreprise acheteuse afin de i) reverser une part plus importante du crédit carbone à l’agriculteur, et ii) maximiser l'investissement climat de l'entreprise en réduisant les commissions pour mieux flécher son financement vers l'impact environnemental.

75% minimum du prix de vente final du crédit carbone reversé à l’agriculteur

Chez ReSoil nous travaillons en direct avec les agriculteurs et sommes « en circuit-court » en étant l’unique intermédiaire entre eux et l’entreprise partenaire qui les aidera financièrement dans leur projet. Comme le montre le schéma ci-dessous, ReSoil s’occupe à la fois du diagnostic carbone auprès de l’agriculteur, de la gestion administrative de son dossier auprès du Label bas-carbone (rôle de mandataire) et de la vente des crédits carbone générés par le projet aux entreprises partenaires. Au-delà de ces points, nous encourageons le partage de bonnes pratiques agricoles entre nos agriculteurs partenaires en diffusant des notes sur les leviers agricoles bas-carbone et en organisant des visites de fermes, où les agriculteurs partagent leurs bonnes pratiques aux agriculteurs venus les rencontrer.

Cela nous permet reverser au minimum 75% du prix de vente final du crédit carbone à l’agriculteur.

ReSoil pour les agriculteurs - Source : ReSoil
L'offre de ReSoil  - Source : ReSoil

Pas de frais cachés liés à cette démarche bas-carbone pour l'agriculteur

ReSoil a fait le choix de ne pas facturer tout ou partie des frais du diagnostic carbone ou des frais d’audit aux agriculteurs, a contrario d’autres structures. La raison derrière ce choix est que cela permet d’engager un maximum d’agriculteurs dans une démarche bas-carbone en levant ce qui aurait pu être un frein financier.

Une prise en charge administrative à 100% pour permettre aux agriculteurs de se concentrer sur l’essentiel : leur projet agricole

Enfin, étant au contact des agriculteurs nous savons que ceux-ci font déjà face à un fardeau administratif important. Ainsi nous avons construit notre offre afin qu’ils n’aient pas à perdre du temps administratif derrière leur ordinateur pour s’engager dans une démarche bas-carbone. Après avoir échangé avec eux sur leur projet, leur avoir partagé les informations pertinentes, ils nous transmettent leurs données préalablement ciblées et nous nous chargeons du reste. Cet échange avec les agriculteurs permet de personnaliser et d'optimiser l'impact carbone et biodiversité de leurs projets, en leur poussant les leviers agricoles bas-carbone adaptés à leur contexte d'exploitation.

Vous êtes une entreprise ou une collectivité qui souhaite contribuer à la neutralité carbone en France, dans votre département ou région ? Découvrez les projets de nos agriculteurs partenaires labellisés par le Label bas-carbone, ou contactez-nous !

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